L’arythmie cardiaque : quand les battements du coeur deviennent instables

Publié le : 02 décembre 202012 mins de lecture

Situé au sein du thorax, entre les 2 poumons, le cœur est un muscle creux de la grosseur d’un poing. Il est recouvert de 2 fines membranes protectrices :

– L’épicarde, l’enveloppe externe,

– L’endocarde, l’enveloppe interne.

Le cœur a la forme grossière d’une pyramide renversée à trois faces. De sa base s’échappent 2 vaisseaux :

– L’artère pulmonaire, qui relie le cœur aux poumons,

– L’aorte, qui relie le cœur au reste du corps : organes nobles, viscères, muscles, tissus.

Chacun peut sentir battre la pointe du cœur entre deux côtes, du côté gauche, vers la partie basse du thorax. Le cœur repose, par une face inférieure, sur le diaphragme qui le sépare des viscères de l’abdomen. Muscle dénommé strié par les histologistes, il possède la même structure que ceux des membres avec la même force de contraction.

2 cœurs, 4 chambres

Vu en coupe, le cœur se compose de 4 cavités, couplées deux par deux, qui forment le cœur droit et le cœur gauche, soit 2 pompes juxtaposées et synchronisées. Chacun des deux cœurs est constitué d’une petite cavité, l’oreillette, ayant un rôle de réception du sang. Au gré des pressions, elle se contracte pour se vider dans un espace plus volumineux : le ventricule, qui éjecte le sang dans une artère. Le pompage de notre cœur se fait par les stimulus électriques envoyés par une série de les cellules spéciales qui sont capables de produire de l’énergie. Ce stimulus provient du stimulateur cardiaque naturel du cœur, appelé sinus, qui fonctionne comme un générateur d’énergie et fait battre l’organe 60 à 100 fois par minute. Lorsqu’un court-circuit se produit, le cœur perd son compas et cesse de se contracter et de se détendre correctement, c’est ce qu’on appelle arythmie. 

La maladie cardiaque 

La maladie silencieuse dont l’incidence est la plus élevée chez les hommes âgés de 45 à 75 ans. Malheureusement, plus de 20 millions de personnes ont été touchés par la maladie, soit 300 000 victimes par an, ce qui représente près de 20 % de la population. Le rythme cardiaque normal est de 60 à 100 pulsations cardiaques à la minute, de manière régulière. Il est aussi normal que le nombre de pulsations cardiaques s’accélère en réponse à un effort physique ou en cas de dérèglement de la glande thyroïde, par exemple. Une arythmie cardiaque se produit lorsque le cœur bat irrégulièrement ou s’il bat à moins de 60 pulsations cardiaques ou plus de 100 pulsations cardiaques à la minute, sans que cela soit justifié. L’arythmie est le trouble cardiaque le plus fréquent. Dans un cœur arythmique, les impulsions électriques qui contrôlent les battements du cœur se produisent de façon désordonnée ou ne passent pas par les circuits électriques habituels. La durée d’une arythmie varie beaucoup d’un individu à l’autre et dépend aussi du type d’arythmie. Il existe une multitude de formes d’arythmie, et toutes ne sont pas décrites dans cette fiche.

Comment identifier et traiter

Parmi les principaux symptômes de la maladie figurent l’essoufflement, la fatigue, les douleurs thoraciques, les étourdissements et l’hypotension, ainsi que la confusion mentale. Le problème est que les arythmies ne présentent pas toujours de symptômes, et lorsque cela se produit, cela déclenche un arrêt cardiaque qui peut conduire à une mort subite. C’est pourquoi il est important de consulter régulièrement un cardiologue. Il existe deux types d’arythmie, la bénigne et la maligne. Pour les cas bénins, il existe deux types de traitement, l’utilisation de médicaments ou les interventions chirurgicales par cathéter. Pour les femmes malignes, en plus des traitements susmentionnés, on peut utiliser un stimulateur cardiaque appelé défibrillateur cardiaque, qui détecte l’arythmie et applique un petit choc au cœur pour qu’il revienne à une fréquence normale. Les arythmies sont classées selon le lieu où elles prennent naissance, l’oreillette ou le ventricule et selon l’effet qu’elles produisent, soit l’accélération ou le ralentissement des battements du cœur. Les tachycardies correspondent à une augmentation du rythme cardiaque, les bradycardies à une diminution. On parle de tachycardie lorsque le cœur bat à un rythme supérieur à 100 pulsations à la minute. Certaines tachycardies surviennent aux oreillettes. Les formes les plus courantes sont les suivantes :

– Fibrillation auriculaire. Elle est le type le plus fréquent d’arythmie. Elle se manifeste le plus souvent après 60 ans, chez les gens qui souffrent d’hypertension ou d’un trouble cardiaque. Elle est habituellement due à l’usure du tissu conducteur du cœur. Jusqu’à 10 % des personnes de 80 ans et plus en souffrent. Les périodes de fibrillation auriculaire peuvent durer de quelques minutes à quelques heures. Souvent, la fibrillation est même permanente. Une oreillette en fibrillation peut se contracter au rythme de 350 à 600 fois par minute (heureusement, les ventricules ne battent pas aussi rapidement car une partie de ces impulsions désordonnées est bloquée en cours de route). Ce type d’arythmie peut s’avérer dangereux. Le sang ne circule plus adéquatement. S’il stagne dans l’oreillette, un caillot sanguin peut se former, migrer au cerveau et risquer de provoquer un accident vasculaire cérébral;

– Flutter auriculaire. Ce type d’arythmie s’apparente à la fibrillation auriculaire, bien que les battements cardiaques soient plus structurés et un peu moins rapides dans ce cas, à environ 300 la minute; 

– Tachycardie supra-ventriculaire. Il en existe plusieurs formes. Elle provoque en général de 160 à 200 contractions par minute et peut durer de quelques minutes à quelques heures. Elle survient davantage chez les jeunes et ne met généralement pas la vie en danger. La plus fréquente est la tachycardie supra-ventriculaire paroxystique ou maladie de Bouveret. C’est une sorte de court-circuit se crée et stimule les ventricules de façon très rapide et régulière. Le syndrome de Wolff-Parkinson-White en est une autre forme. Il survient lorsque des impulsions électriques passent de l’oreillette au ventricule sans transiter par le noeud auriculo-ventriculaire; 

– Tachycardie sinusale. Elle se caractérise par une augmentation du rythme cardiaque au-delà de 100 battements par minute. La tachycardie sinusale est normale dans un cœur sain après un effort physique, en cas de déshydratation, de stress, de consommation de stimulants (café, alcool, nicotine, etc.) ou de certains traitements médicamenteux. Il arrive toutefois qu’elle soit le signe d’un problème de santé majeur au cœur, comme une embolie pulmonaire ou une insuffisance cardiaque; 

– Extrasystole auriculaire. Une extrasystole est une contraction prématurée du cœur, généralement suivie d’une pause plus longue que la normale. L’extrasystole se glisse parfois entre les pulsations normales, sans altérer leur succession. Il est normal d’en avoir quelques-unes par jour. Avec l’âge, elles sont plus fréquentes, mais demeurent souvent inoffensives. Cependant, elles peuvent être causées par un problème de santé. L’extrasystole auriculaire prend naissance dans l’oreillette, tandis que l’extrasystole ventriculaire provient des ventricules. D’autres tachycardies surviennent dans les ventricules, c’est-à-dire dans les cavités inférieures du cœur:

– Tachycardie ventriculaire. Il s’agit d’un battement régulier, mais très rapide des ventricules, allant de 120 à 250 contractions par minute. Elle survient souvent au site d’une cicatrice laissée par une intervention chirurgicale précédente ou de faiblesses dues à des maladies cardiaques. Lorsque les périodes durent plusieurs minutes, ils peuvent dégénérer en fibrillation ventriculaire et nécessiter une intervention d’urgence; 

– Fibrillation ventriculaire. Ces contractions rapides et désorganisées des ventricules cardiaques constituent une urgence médicale. Le cœur n’arrive plus à pomper et le sang ne circule plus. La plupart des personnes perdent immédiatement connaissance et requièrent une assistance médicale immédiate, dont la réanimation cardiorespiratoire. Le rythme cardiaque doit être rétabli avec un défibrillateur, sinon la personne meurt en quelques minutes;

– Syndrome du QT long. Ce problème fait référence à la longueur de l’espace QT sur un électrocardiogramme (ECG), soit le temps entre la charge et la décharge électrique des ventricules. Il est souvent causé par un trouble génétique ou une malformation congénitale du cœur. En outre, les effets secondaires de plusieurs médicaments peuvent entraîner ce syndrome. Il provoque des battements accélérés et irréguliers du cœur. Il peut mener à la perte de connaissance et même provoquer une mort subite;

– Extrasystole ventriculaire. Une contraction prématurée peut survenir dans les ventricules. L’extrasystole ventriculaire est plus fréquente que celle d’origine auriculaire. Comme pour l’extrasystole auriculaire, elle peut être anodine dans un cœur sain. Il est cependant nécessaire d’explorer plus loin lorsqu’elle est très fréquente.

– Il y a bradycardie lorsque le sang circule à moins de 60 battements de cœur la minute. Un rythme cardiaque plus lent que la normale ne met pas nécessairement la vie en danger. Il peut même être le signe d’une excellente santé du cœur. Certains athlètes, par exemple, ont une fréquence cardiaque au repos de 40 battements par minute et ont une forme physique remarquable. Par contre, dans les cas où le cœur n’arrive pas à alimenter adéquatement les organes en oxygène, on parle de bradycardie symptomatique. Les formes suivantes sont les plus courantes : 

Dysfonctionnement du nœud sino-auriculaire. Cela cause généralement un battement cardiaque inférieur à 50 la minute. La cause la plus courante est un tissu cicatriciel qui perturbe ou remplace le nœud sino-auriculaire; 

– Bloc auriculo-ventriculaire. Ce défaut de transmission de l’influx électrique entre les oreillettes et les ventricules cause un ralentissement des battements du cœur.

Pour contrôler la maladie

Pour contrôler la maladie, des habitudes de vie saines comme les activités physiques, une bonne alimentation et les rendez-vous médicaux sont toujours les bienvenus. Certaines personnes doivent également contrôler leur poids, leur tension artérielle et leur diabète. Il est donc très important de diffuser les méthodes le traitement et la prévention des maladies. De cette manière, des stratégies de diagnostic, de traitement et de contrôle des risques peuvent être créées. 

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